POLITIQUE
Le coup dur du collège Bienvenu-Martin à Auxerre était écrit
le dimanche 23 décembre 2018, 10:31 - POLITIQUE - Lien permanent
Suite à la chute d'une fenêtre et à la suspension des cours le dernier jour du premier trimestre 2018, il apparaît, selon nos informations, que l'ensemble des façades doivent être refaites compte tenu des désordres dans le bâti. Les quelques 402 élèves devront être accueillis ailleurs dès la rentrée au mois de janvier
Pour Patrick Gendraud président du conseil départemental, l'urgence la priorité est la relocalisation des classes avant la rentrée du lundi 7 janvier. Les services du Département ont été mis à disposition de l'inspection académique et de la principale du collège Bienvenu-Martin (DR)
C'est une tuile pour tout le monde : l'État, le Département, la ville d'Auxerre, les élèves, les familles, les enseignants, l'intendance, l'Éducation nationale.
La principale du collège Bienvenu-Martin à Auxerre classé en Réseau d'éducation prioritaire, a suspendu les cours, vendredi, et interdit l'accès au collège, la sécurité des élèves et enseignants n'étant plus assurée dans le bâtiment d'enseignement général.
Après la chute d'une fenêtre le 3 décembre, le conseil départemental a commandé une expertise laquelle conclut qu'il existe un risque avéré. Le collège accueille près de 402 élèves (capacité 500), venant des écoles d'Auxerre principalement, de Gurgy, Gy l'Evèque, Lindry et Vallan.
L'expertise conclut à "un risque avéré" sur les ouvrants du bâtiment, "ce qui ne permet pas de garantir la sécurité des élèves et des personnels dans le bâtiment d'enseignement principal, dont l'accès est désormais interdit", indiquait un communiqué commun de l'inspection académique et du Département.
Dire que cette information plonge le milieu dans l'affolement serait excessif, encore que, mais l'embarras est réel à tous les niveaux et d'autant plus qu'il pose questions.
Des contacts, une réunion entre la ville et l'inspection académique, des pourparlers informels, ont meublé le week end, depuis jeudi.
Deux ans de travaux ...
Selon nos informations, le collège n'ouvrira pas à la rentrée scolaire de janvier, et pour cause : c'est l'ensemble des façades des deux bâtiments qui doivent être refaites, la structure métallique des bâtiments ayant "bougé" au fil des ans.
Le coût serait estimé entre 4 et 5,5 millions d'euros, et les travaux devraient durer deux ans ...
Les quelques 402 élèves, enseignants, intendance et services administratifs vont devoir être relogés rapidement. C'est ce à quoi s'emploient l'inspection académique et la ville d'Auxerre. Et ce nest pas une mince affaire.
Par ailleurs, le Conseil départemental de l'Yonne à qui la compétence en matière de collèges échoit (*), va devoir prendre une décision alors que le budget 2019 n'est pas encore voté non plus que le débat sur les orientations budgétaires dans un contexte financier contraint qui l'a amené à la mi-décembre, à renoncer à la construction d'un quatrième collège dans le nord du département, qui apparemment ne s'impose pas à la lecture des projections de chiffres.
L'un des groupes de travail mis en place pour établir le schéma départemental des collèges de l'Yonne a confirmé, selon le préfet, en mars 2018, qu'il y avait "d'importants travaux d'accessibilité, d'isolation thermique, de réfection des façades et de la toiture" de l'établissement. Département et groupe de travail sont arrivés au même chiffre de 5,2 millions d'euros."
Dans ce schéma, c'est le collège de Pont-sur-Yonne qui doit être rénové en premier avec une enveloppe de 8,5 millions d'euros, un collège qui n'a pas été réhabilité depuis des décennies. Le maire de Pont-sur-Yonne Grégory Dorte y a usé ses fonds de culottes dans un cadre identique.
L'hypothèse d'une fermeture
On ne peut exclure l'hypothèse d'une "suspension voire d'une fermeture" du collège qui fut sur la sellette ces trois dernières années, le conseil départemental ayant décidé et voté à une large majorité sa fermeture sous l'ère de la présidence d'André Villiers, en juillet 2016. Un dossier douloureux, polémique qui a empoisonné l'ambiance dans le département jusqu'à ce que le préfet Patrice Latron refuse de signer l'arrêté de fermeture, en mars 2018, comme s'y était refusé son prédécesseur Jean-Christophe Moraud. Cette hypothèse effrayante raviverait des plaies qui ne sont pas encore guéries.
Cela dit la problématique est autre et s'inscrit dans un contexte nouveau.
La commission départementale mixte de sécurité qui donne les agréments en matière de constructions bâties, a donné des avis dont on peut penser qu'ils ont influencé les décideurs, en l'occurrence André Villiers et Patrice Latron.
L'ancien président du Département s'il a légitimement été vilipendé pour sa méthode brutale pour le moins, a aussi fondé sa conviction sur le rapport d'expertise datant de 2013, d'un cabinet dit indépendant le cabinet Meneghetti, une commande du CD 89. Ce rapport pointait les désordres architecturaux de l'établissement Bienvenu-Martin à Auxerre chiffrant le montant des travaux et les frais de fonctionnement importants. Autrement dit, les élus départementaux ne pouvaient pas ignorer la réalité, depuis la publication du rapport en question.
En fait était-il vraiment utile de recourir au Cabinet Veritas, en décembre 2018, pour faire la lumière sur ce dossier ? Il est vrai que ce fut après la chute de la fenêtre et cela a mis le feu aux poudres (1). Puisque le rapport fut rendu au président Patrick Gendraud le 19 décembre, concluant à l'état d'urgence, qui a motivé la suspension des cours et l'interdiction de pénétrer dans l'établissement.
Le flou demeure
En revanche, un élément et non des moindres, était venu contrarier ce diagnostic. C'est l'expertise de la commission départementale de 'lYonne mixte de sécurité en matière de bâtiments. Qui a conclu, en février 2017, que le collège Bienvenu-Martin était "bon pour encore 5 ans" et validé son agrément. Le préfet de l'Yonne s'est forcément aussi fondé sur cet avis pour motiver sa décision de ne pas prendre un arrêté de fermeture.
Si le collège nécessite des travaux importants à l'extérieur, le préfet a rappelé le 6 mars 2018, lors de sa prise de décision de ne pas fermer, que l'intérieur était "bon et en tout état de cause, il ne présente aucun risque de sécurité. Il est aux normes de sécurité", affirmait le préfet, bien que l'établissement soit une structure de type Pailleron.Et a peut-être souffert comme d'autres bâtisses de la sécheresse cette année.
En ce qui concerne les besoins d'investissement pour réaliser ces travaux de rénovation et de sauvegarde, le préfet Patrice Latron ainsi que le secrétaire d'État Jean-Baptiste Lemoyne, avaient affirmé que l'État participerait de manière efficiente qui couvrirait la dépense totale d'investissement sans autre précision. Aujourd'hui encore on reste dans le flou. Étaient-ce des propos apaisants dans le contexte de la décision de non fermeture pour rassurer les élus d'u conseil départemental aux finances taries et à l'endettement saturé à 250 millions d'euros ? Ou seront-ils, le moment venu, réellement concrétisés par des espèces sonnantes et trébuchantes, comme dit et promis ?
La validation par la commission départementale de sécurité met en cause la crédibilité de cette dernière. Mais on ne va pas lui jeter la pierre car si les experts ne se trompaient jamais, cela se saurait.
Ce qui est plus troublant c'est la différence d'appréciation du cabinet Meneghetti, en 2013, avec celle de ladite commission départementale. Au point qu'on peut se demander si les uns et les autres ont adopté la bonne stratégie dans ce dossier dont il apparaît qu'il est soumis au gré du vent et de coups de vent forts qui désossent les façades chétives. Et les postures.
À la décharge - mais est-ce une décharge ? - des élus, l'urgence des travaux à effectuer n'est jamais apparue et aucune sonnette d'alarme n'a été tirée. Si le risque avait été mis en avant, les choses auraient, peut-être, pris un autre tour. Cela dit, tout avait été clairement identifié, décrit et écrit, dès 2013. Comme pour tous les collèges.
Pierre-Jules GAYE
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(*) Le département a la responsabilié de la construction, de l'entretien, du fonctionnement des collèges pour tout ce qui n'est pas enseignement.
(1) Lorsque la principale du collège Bienvenu-Martin a informé le conseil départemental de la chute d'une fenêtre, le président Patrick Gendraud a aussitôt fait venir une entreprise de Vermenton pour parer au plus pressé. Des desordres dans la façade ont amené l'entreprise a poser des agrafes autour des fenêtres. Parrallèlement, une expertise a été demandée au cabinet Veritas qui a rendu son rapport au président Gendraud, le 19 décembre à 16h45. Ce dernier l'a aussitôt transmis à la principale et à l'inspection académique. C'est à elles que revenait la décision finale. Elles ont décidé de suspendre et interdire l'accès, le 20 décembre, décision effective le vendredi 21 décembre.
Le collège Bienvenu-Martin tel qu'il apparaît de la rue (DR)
Question à ...
André Villiers : " des risques inconsidérés au regard de la sécurité"
"Je ne veux pas fanfaronner dans cette histoire.
"Simplement rappeler que ces bâtiments sont estampillés "Pailleron"ce qui ne constitue pas le meilleur gage architectural.
"Dans la décision, nous avions pris un soin particulier à intégrer l'investissement nécessaire à la remise en ordre des bâtiments. L'estimation ressortait à 5 M€.
"Je rappelle que Jean-Baptiste Lemoyne, en s'opposant à la fermeture de l'établissement, se faisait fort de trouver 2M € !.... et le Prefet, le reste au tiire de la politique de la Ville !
"Sans jouer les Cassandres, je pense que le Prefet a pris des risques inconsidérés au regard de la sécurité.
"... Je donne mon billet que les collèges auxerrois recèleront suffisamment de place pour accueillir "provisoirement" les enfants scolarisés à Bienvenu-Martin (alinéa 2 de la délibération du 14/12/18, traduction : optimisation des moyens existants )
"Enfin je suggère que le Conseil Départemental commandite une étude auxerroise du même type que celle qui a prévalu afin d'étayer la décision de ne pas construire au nord de département. "
Commentaires
Je veux juste donner une précision concernant Bienvenu-Martin, c'est que ce n'est pas la structure qui a bougé car elle est métallique. De nombreux édifices sont construits à partir d'une structure métallique et le seul risque est celui de l'incendie qui pourrait endommager ces structures. On voit que les tentatives de désinformation à ce sujet ont fonctionné déjà du temps de Villiers. C'est assez symptomatique du traitement de ce dossier dans lequel l'exécutif avait passé en revue tout un tas de raisons de fermer...allant jusqu'à oser parler d'un manque de mixité sociale...Il n'y a pas de risque d'effondrement du bâtiment. Ce qui est à consolider ce sont les parties qui se trouvent entre les éléments de structures métalliques. Je rappelle qu'une fenêtre est tombée à Charny et que lors de cet accident un élève aurait été blessé. N'oublions pas non plus que d'autres établissements du même genre ont été rénovés dans le département. Ce collège date de 1968 et qu'une rénovation aurait dû avoir lieu depuis longtemps...Il semblerait qu'en théorie beaucoup de choses soient possibles mais la réalité sera forcément plus complexe. Ce sera la fin du REP car les modalités d'attribution du label est conditionnée par des indicateurs qui marquent un niveau de difficulté sociale. Cette idée ne correspond donc pas à la réalité.
@Catherine turpin
que c'est agréable et apaisant de lire un commentaire clairvoyant, je reconnais bien là vos compétences de gestionnaire de la chose publique.
Ma petite fille est en 6° au collège de Charny. Lors d’une réunion en début d'année, on nous a annoncé 190 élèves avec une tendance à la hausse depuis un an. Ma petite fille passe déjà deux fois 30 mn dans un bus chaque jour et je n’imagine pas une seule seconde que ce temps puisse être rallongé voir doublé si une « rationalisation » se mettait en place (sachant que ce collège est particulièrement excentré). Actuellement, et même si je trouve qu’il y a une belle dynamique de territoire au niveau local, la présence d’un seul médecin sur Charny est plus que problématique… Et pour en faire venir un autre, il faut que le territoire soit un minimum attractif. Sinon, c‘est perdu d’avance.
Bref, je comprends qu’il soit nécessaire de faire des économies mais les choses sont très complexes. Comme vous l’avez justement rappelé, l’Yonne perd des habitants, attention à ne pas accélérer ce constat…
Il est inutile de refaire l' historique ,du Conseil Départemental et de ses dossiers "tordus", car depuis un demi- siècle et plus, une majorité écrasante de droite à toujours été réélus Donc le peuple cautionne toute ses dérives.
Bienvenue Martin, n'est que le dernier dossier en date mal géré mais à la différence, c'est qu'il n'y a qu'un seul responsable, l'état à travers son représentant.
Je suis d'accord que les élèves s'adapteront pour une grande majorité à ce changement de locaux, mais le vrai problème qu'est-ce qu'on fait du personnel?
D'autre part le Préfet doit démissionner pour mise en danger du personnel et des élèves ou expliquer sa décision d'avoir refusé la fermeture en septembre.
S'il a été roulé par des commissions de sécurité qui l'ont ma informé, il doit prendre des sanctions.
En 28 ans, Auxerre a perdu 4000 habitants. L’Yonne en perd 2000 cette année. Il me semble qu’une certaine logique comptable devrait s’appliquer sans pour autant nuire à la qualité éducative. Mais une nouvelle fois on s’apercoit qu’il est impossible de réformer. Schematiquement, Déplacer les enfants de La Zup à Denfert-Rochereau, ceux de Vallan a Paul Bert, ceux de Lindry à St Georges ne devrait pas constituer un traumatisme insurmontable pour ces élèves.... Des équipes pédagogiques solides et de grande valeur il y en a dans de nombreux établissements scolaires. Je suppose que les moyens pedagogiques accordées au collège Bienvenu Martin seront reportés sue les collèges accueillants. Je suppose également que la rectrice n’imagine pas une seconde enlever l’indemnité NBI conséquente perçue par les enseignants des Rep. Ce qui est dommageable, c’est que l’on soit obligé d’agir dans l’urgence et que au lieu d’être en vacances les chefs des établissements concernés sont occupés à mettre en place l’accueil des 400 élèves et despersonnels.
Pour rebondir sur ce que dit Jacques, bien sûr qu’en milieu rural on peut auusi fermer des collèges. C’etait certainement une erreur de maintenir 3 sites en Puisage. On les a fusionnés mais cela n’a fait aucune économie au contraire. Jacques parle du coût des transferts intersite mais que dire des coûts de viabilisation notamment du site de St Fargeau. La question pourrait se poser aussi pour Le collège de Charny et ses 150 élèves. Choix cornélien car le collège est vieillissant et là aussi une super équipe pédagogique est à l’œuvre.
Pour Bienvenu Martin il faut cesser de mettre des sous dans un bâtiment type pailleron. Si la structure bouge, elle continuera à bouger, et le changement des fenetres n’apportera rien. Il aurait mieux valu en son temps raser et reconstruire plutôt que de commencer à rénover tout l’interieur.
Pour la rentrée prochaine, il faut revoir dans la sérénité le schéma directeur des collèges. Peut être aussi y aurait il des possibilités d’accueil dans des départements limitrophes ( le Loiret ou la Nièvre par ex ou le nord côté d’or). Il faut rationaliser et mutualiser tout en gardant un service de qualité (si si c’est possible). Je crois qu’il est utile de rappeler aux donneurs de leçons de tout poil que l’education nationale est le premier budget de la nation et que les collectivités ne sont pas le tonneau des danaïdes.
Peu importe qui paye (état ou collectivités) au final les euros sortent de la même poche: celle du contribuable et ce dernier en a ras le bol d’etre toujours plus taxé (cf les gilets jaunes)
Le conseil départemental patine dans la semoule.
Ce n'est pas nouveau
Et ce n'est pas fini
Tout ça est bien obscur et individualisé.
Que dire alors des collèges en zone rurale qui se vident inexorablement et qu'on continue d'entretenir ...?
Noyers, Ancy-le-Franc, les trois sites de Puisaye pour lesquelles des rallonges budgétaires sont nécessaires, notamment les transports ?
Car la collège de Puisaye est réparti en trois sites. L'expérience démontre que ce n'est pas la bonne solution.
Je profite de ce message pour répondre aussi à « ça dérape »
Je viens pour vous rassurer car c’est bien notre préoccupation que de penser à l’intérêt des élèves mais je ne suis pas tout à fait d’accord quand vous dîtes « ou individus qui semblent bien loin des prérogatives que l'on attend d'eux ». Qu’attendez-vous ? Nous savons quels sont nos devoirs mais nous connaissons nos droits. Nos devoirs ne peuvent se résumer à laisser dire, laisser faire tout et n’importe quoi sous prétexte que les urnes ont parlé quelques années auparavant. L’ensemble de la communauté éducative a été malmenée pendant deux ans, il ne s’agirait pas de l’oublier. Je vous assure que la sérénité est notre meilleure alliée en des temps plus calmes mais lorsque vous apprenez un jeudi après-midi (20 décembre) que les deux tiers des bâtiments de l’établissement dans lequel vous travaillez, pour lequel vous vous êtes battus, ne pourront plus accueillir d’élèves pendant de longs mois…Vous vous sentez un peu « agacés » quand certaines personnes se congratulent ou expriment des autosatisfecits alors que leur responsabilité est engagée. Ce que je trouve discutable, c’est de parler d’une situation de manière abstraite sans penser aux centaines de personnes, élèves, familles, personnels concernés…mais vous avez sans raison…le fonctionnel, c’est l’essentiel !
A monsieur l’élu, André Villiers, docteur en psychanalyse, psychologie,…
Vous avez eu l’obligeance de lire mon commentaire et je vous en remercie, vraiment. J’avais une petite idée de la teneur de votre réponse, preuve que vous êtes assez prévisible. Mais vous n’êtes pas discourtois ce qui est, selon vous, signe de bon équilibre. Vous semblez très épanoui et c’est une chance, que dis-je un honneur de pouvoir échanger avec vous via ce média local. C’est vrai que je suis un peu énervé mais rien qui ne puisse vous décontenancer. La vérité ? Disons qu’il y a des faits et des preuves, des témoignages qui décrivent quel président vous avez été et comment vous avez agi. Vous ne réagissez que sur la forme, c’est assez intéressant et cela vient confirmer ce que j’écrivais dans mon 1er commentaire. Vous avez un goût prononcé pour les bonnes formules. La rancœur peut-être aussi parce que des gens pourraient croire que vous aviez fait le job mais ce n’est pas tout à fait le cas. Vous aimeriez peut-être une forme de déférence à votre encontre car vous êtes élu. Je vous prie d’accepter mes excuses les plus sincères, je n’y parviens pas… C’est précisément parce que je me fais une haute idée de ma fonction et des missions que mes collègues et moi accomplissons au quotidien, que je vous ai écrit précédemment. Vous nous avez montré que vous nous méprisiez mais sans jamais le dire vraiment, et oui, nous sommes sur le terrain. Pendant deux ans d’incertitude, nous avons continué à le faire. Nous avons accompli notre devoir mais vous vous êtes entêté car il y avait d’autres enjeux pour vous. Est-ce être un homme malhonnête que d’amener cela sur la place publique ? Vous m’accusez de caricaturer mais vous n’amenez aucun élément. Vous m’accuser de défauts ou d’écarts dont vous vous êtes vous-mêmes rendu coupable. La culture, c’est le passage que je préfère, la « mouche du coche »…là vraiment vous m’épatez et c’est avec reconnaissance que j’écris ces mots. Une reconnaissance sincère et dépourvue de tout mauvais esprit…
Mesdames, Messieurs
Il serait grand temps d'élever le débat, si c'est encore possible??, sans s'invectiver. Et
surtout d'avoir une pensée pour toutes celles et ceux qui ont pour mission, et pas des moindres, d'assurer une place aux enfants, dans un collège, dès le 7 janvier. Les élèves doivent rester au cœur des préoccupations, C'est triste de penser que l'avenir de nos gamins est entre les mains de politicards et/ ou individus qui semblent bien loin des prérogatives que l'on attend d'eux. La sérénité et l'efficacité doivent prévaloir. La réalité fonctionnelle est là et que là . Le reste c'est pitoyable
Monsieur le Professeur,
Vous avez une très haute estime de vous-même.Cela confine même à la suffisance !
J'ai le plus grand respect pour la profession que vous exercez,essayez d'en être digne en montrant l'exemple.Le sectarisme et le sens aigu de la caricature vous caractérisent.Vous êtes animé par la rancœur,vous paraissez insatisfait au fond vous ne devez pas être très heureux.
Tour à tour donneur de leçon et détenteur de la Vérité vous alternez arrogance et persécution.
J'espère que vous mettez la même énergie à remplir votre mission éducative ce dont je doute car vous me faites plus penser à "la mouche du coche" qu'à l'Honnête Homme empreint d'humilité,de courtoisie et de culture.
Les fonctionnaires ne sont ils pas soumis au devoir de réserve?
A André Villiers,
Vous qui avez été à la tête du département, votre responsabilité est directement engagée comme celle de ceux qui ont accepté que les travaux pourtant prévus à Bienvenu-Martin soient repoussés pour favoriser la rénovation d'autres établissements. Qui parle de l'argent que vous avez dépensé sans compter dans la rénovation du collège Denfert-Rochereau ?...L'exécutif du département est directement en faute dans cette situation et le "dossier Bienvenu-Martin" a montré comment la politique éducative du département est inexistante...Si, elle n'est qu'immobilière...Et même là , malgré les hautes compétences de votre ami Bonnefond, on peut mesurer l'efficience de la politique menée...Il paraît qu'un incident du même genre est survenu au collège de Charny. Pourquoi ne vous entend-on pas ? Pourquoi le traitement est-il différent?
Mais vous cherchez juste à faire le malin, ce qui est un de vos traits caractéristiques. Vous avez tout bonnement profité de cette affaire pour préparer votre élection dans la 2ème circonscription et vous avez réussi votre coup! Je me souviens de votre meeting d'Ancy-le-Franc en avril 2016...C'était très drôle car en réalité c'était pitoyable, nous avions bien compris votre petite manigance financée par nos impôts...
Une bonne partie des commentaires saluent le fait que vous ayez eu raison avant tout le monde...je dirais que savez saisir les opportunités...Quelle occasion!...Celle d'une fenêtre tombée dans une salle de classe. Vous travestissez la réalité car des fenêtres vissées dans cet établissement, il y en a depuis au moins 2010 et cela peut sembler normal étant donné que ce collège date de 1968...Et je répète, vous avez accepté l'idée que les travaux soient repoussés. Ceux qui déclarent que vous aviez raison n'ont peut-être pas suivi tous les débats, ils ne savent peut-être pas que vos services n'avaient pas vraiment bossé sur ce dossier et vous non plus d'ailleurs! Nous avons pu nous en rendre compte à chaque fois que nous avons pu recevoir votre "argumentaire" défaillant et paresseux...
A ceux qui pensent qu'on peut remplir les autres établissements de l'Auxerrois, nous pensions avoir suffisamment argumenté en détaillant les caractéristiques de cet établissement classé en éducation prioritaire. Mais je vous ai entendu sur France Bleu à l'époque, vous avez dû rater quelques cours d'éducation civique car pour vous cette politique de compensation des inégalités sociales est nulle et non avenue...Pire dans une séance en plénière vous avez affiché votre bassesse et votre grande classe en citant des études sur l'éducation prioritaire que quelqu'un avez lu pour vous et bien évidemment, vous avez montré votre incapacité à travailler réellement en équipe sur des dossiers complexes...cela dit vous êtes député! Ce qui en dit long sur notre personnel politique.
Vous parlez de l'étude à charge réalisée, vous n'évoquez pas vos méthodes (chiffres manipulés, présentation tronquée,...) pour imposer l'idée de la fermeture de Bienvenu-Martin à votre majorité de l'époque. Au mieux, il s'agissait d'incompétence et au pire, vos méthodes ont révélé que comme le département versait "vraiment trop de minima sociaux", on pouvait bien accepter l'idée de la fermeture du dernier REP d'Auxerre. Je vois qu'il vous en a peu coûté de tourner le dos aux populations scolarisées dans ce réseau d'éducation prioritaire. Je crois que vous n'êtes pas seul à pouvoir envisager les choses d'un point de vue purement arithmétique. C'est un procédé très éculé en politique car il donne l'impression d'être rationnel mais il manque une dimension à cette logique implacable...C'est ce que nous n'avons eu de cesse de répéter, vous ne pensez pas à ce que vont vivre ces jeunes. Vous vous moquez bien des conditions de scolarisation et de travail dans ces établissements où l'on va encore faire monter la pression...Vous vous moquez des risques de détérioration du climat scolaire et là , de nombreuses études existent...
Je termine...en rappelant que cette situation de crise est le résultat de votre politique à la tête du département avec vos amis qui prenant part à l'exécutif ont obtenu la rénovation du collège dans la commune où il exerçait un mandat...Vous êtes responsables et vous devriez le reconnaître. Vous racontez n'importe quoi sur l'extension possible du label REP à l'ensemble des collèges auxerrois. C'est impossible et nous vous l'avions dit mais comme vous êtes persuadé que vos âneries peuvent devenir de bonnes idées...vous en êtes encore là près de trois ans après...Mais vous n'êtes pas un grand travailleur et la mobilisation récurrente de pseudo-arguments a montré pourquoi tout ne va pas si bien au sein de la collectivité...
Vous êtes un élu et vous avez manqué à votre devoir, vous avez été négligeant parce que vous croyiez qu'avoir l'idée de fermer un collège suffisait pour l'imposer. C'était une idée fixe et revenir là -dessus dans ce contexte de crise cela est révélateur de la manière dont vous vous comportez en tant qu'élu...C'est un peu dramatique mais c'est votre marque de fabrique...Face aux différents interlocuteurs, vous avez eu souvent l'occasion de vous montrer autoritaire mais dans le débat, c'était toujours la même chose...peu d'idées...je pense aux parents rencontrés que vous aviez essayé d'intimider et voyant rouge, vous aviez reçu le secours de votre directeur de cabinet...
Vous avez pourri la vie à tellement de personnes en deux ans...et là vous fanfaronnez...bravo monsieur le député, vous êtes un exemple à suivre pour notre jeunesse !
Oui à la libre administration : plus précisément, non à l'administration centrale des réalités locales, non aux réglements aveugles et théoriques comme des équations.
Patrick Gendraud l'actuel président de l'assemblée départementale, avait voté pour la fermeture du collèges Bienvenu-Martin.
Que l'on sache, il n'a pas renié cette position fondée sur sa conviction.
À suivre
La question est moins d'avoir raison ou tort dans ce dossier que d'assurer la sécurité des enfants.
Où en serions nous si un accident grave était intervenu ?
C'est une litote que de dire la mésentente du Prefet précédent avec le Président du Conseil Départemental,ce personnage n'était manifestement pas fait pour représenter l'Etat en territoire.Pour ceux qui douteraient de cette affirmation il suffit pour s'en convaincre de regarder le parcours de l'intéressé dans l'Orne et dans le Vaucluse ...Ses compétences ne sont pas en cause,qu'il les mette seulement en valeur en Administration Centrale mais surtout pas dans notre France "périphérique !
Je rappelle avoir proposé en son temps le dispositif REP sur l'ensemble des collèges auxerrois..Qu'on laisse les collectivités s'administrer librement !
Il est vrai que la lueur des événements actuels semblent donner raison à l'ancien président du département André Villiers.
Mais il faut bine tout considérer.
Ses relations avec le préfet Jean-Christophe Moraud étaient mauvaises, et encore c'est un euphémisme.
Le représentant de l'État dans l'Yonne a bloqué d'entrée sur la question de l'arrêté de fermeture du collège après le vote à une large majorité de l'assemblée départementale.
Dès lors le dossier était biaisé,
Ne l'était-il pas dès le départ, lorsque le président Villiers a pris au mot une intervention d'Yves Vecten en assemblée départementale ...?
Les choses auraient-elles été menées dans la sérénité et la raison raisonneuse, en serions-nous encore là .....?
Et pour un bon moment avec le cortège de discussions, polémiques et raidissements qui ne manqueront pas d'accompagner ce dossier, qui revient en deuxième séance comme un boomerang dont tout le monde se serait bien passé.
Le fermeture de ce collège abîmé semble devoir s'imposer d'elle-même. Il y a de la place dans les collèges d'Auxerre.
Seules difficultés et atouts à conserver : le réseau REP d'éducation prioritaire et le collectif d'enseignants qui est exceptionnel dans son homogénéité et sa qualité.
Je salue l'objectivité de Bernard Boucherat.La pertinence de ses analyses et les commentaires qu'il produit donnent aux échanges le bon niveau qu'ils requièrent.
Il fait la preuve que,ne partageant pas les mêmes options,on peut néanmoins débattre sans tomber dans l'aveuglement à des causes entendues.La verticalité du pouvoir,c'est sans doute pour moi la conviction acquise qu'il convient de faire partager au plus grand nombre.Mais c'est surtout l'impératif catégorique d'utiliser l'argent public à bon escient.On peut toujours disserter sur les détails ou tenter de travestir les réalités,les faits sont têtus et l'on est tôt ou tard rattrapé par l'essentiel.
L'avenir tranchera.
Kévin je suis d'accord que la politique de mutualisation de la ville d'Auxerre, n'est" ni faite, ni à faire" et pour cause la CAA, n'a pas introduit dans sa réflexion la notion pourtant essentielles de Projet de territoire.
Cela dit, vous avez raison comme "bb" sur le reste, mais la ville, n'avait qu'un avis à donné sur la fermeture du collège et il est certain qu'il était de nature politique et non pas rationnel , ni objectif et pourtant le Préfet nommé par l'état a suivi. Sans doute un renvoi d'ascenseur car il me semble que le Maire d'Auxerre à soutenu la REM, aux dernières élections (et en 19 mois on a vu le désastre pour la France ).
DD, avait raison sur le fond. Mais il y avait des similitudes avec la verticalité de son ancienne gouvernance et celle de Macron. S'il n'avait pas bêtement fait voter, la suppression du collège d'Auxerre au CD et la construction d'un autre dans le nord du département en même temps, le dossier aurait été moins polémique..
Tien, verticalité et "en même temps" cela ne vous rappelle rien ? (peut-être un disciple caché) !
L' YR avait publié le nombre d'élèves de chaque collège et leurs capacités d'accueil, très peu étaient saturés et si on faisait une moyenne des places de libres on arriverait à quatre collèges médians vides, mais en milieu rural espacé cela n'a pas d'intérêt.
Par contre sur la ville d'Auxerre et la CAA si. De mémoire il me semble que Denfert Rochereau, qui a été rénové, pourrait accueillir une grosse part des élèves. Quand aux aides du fait d'être en REP, rien n'empêche le Préfet de les faire suivre vu l'urgence sécuritaire de la décision.
Moi qui suit toujours de gauche ( je suis peut- être un des derniers). Je l'affirme " La droite Villiers" avait raison et la " gauche Ferez" à eu tort dans ce dossier.
Pourquoi avoir refusé de fermer le collège. Pour assurer sa réélection à la mairie d'Auxerre?
D'un côté je transfère les charges de la ville sur la Communauté d'agglomération par souci de mutualisation et donc d'économie, pour la ville d'Auxerre, et de l'autre je ne veux pas rationaliser les collèges sur Auxerre... par souci électoraliste?
L'intérêt général est bien loin, mais le populisme est bien vivant, pour une simple question d'égo.
Je veux dire à Joss que son courage n'a d'égal que la couardise de se cacher derrière un pseudo pour admonester ses leçons de comportement politique.
Qu'il ose dévoiler son identité et je débattrai avec lui de la démocratie représentative et du respect de l'autre ou de tout autre sujet permettant à l'homme de s'élever.
Je lui souhaite de bonnes fêtes et forme le vœu appuyé qu'il tombe le masque des "petits" ....à bon entendeur,salut :-)
QUELLE SITUATION! A croire que nos cabinets d'expertise consultés ces dernières années n'ont pas les compétences requises, ce qui ne m'étonne guère! il faut au moins deux ou trois bilans pour approcher la réalité même pour un bilan diagnostic d'une maison! VILLIERS ,ce triste sire, jubile alors qu'il aurait dû connaître, vu son expérience, les aléas des diagnostics et diligenter une autre étude d' un autre cabinet s'il pensait que la sécurité des élèves et personnels risquait d'être défaillante ce qui lui aurait permis de parvenir à ses fins ,la fermeture, suite à son duel "minable" avec Ferez! Lors de la discussion du projet de loi ELAN une député LRM a introduit un amendement imposant la création d'un Observatoire des diagnostics immobiliers. Elle entendait "améliorer la connaissance des Pouvoirs publics sur l'état des bâtiments mais aussi superviser l'activité des diagnostiqueurs immobiliers" Cet am
Cet amendement a été voté par l'Assemblée Nationale. Le Sénat a supprimé l'envoi du diagnostic au CSTB et la supervision de l'activité des diagnostiqueurs! La Cour de cassation explique que la "responsabilité du diagnostiqueur est engagée lorsque le diagnostic n'a pas été réalisé conformément aux normes édictées et aux régles de l'art et qu'il se révèle erroné" et dans un jugement du 14 septembre 2017 elle juge dans un cas que le" diagnostiqueur n'aurait pas dû limiter son intervention à un simple contrôle visuel " (évitant les sondages sonores!).Aussi que le Président actuel du CD porte plainte contre les organismes de diagnostic qui ont opéré de façon déficiente ces dernières années empêchant par la même la prise d'une décision en pleine connaissance ayant tous les éléments de sécurité sur l'état de la structure,l'amiante,etc... et les réfections à faire avec leur coût pour ce collège auxerrois classé REP .Ensuite que les citoyens mobilisés s'intéressent au vote de M Villiers lors de la loi ELAN pour examiner s'il a soutenu l'amendement ou non de cette député intelligente des Bouches du Rhône M me Pitollat (cela aurait pu éviter peut-être les effondrements des immeubles et des morts à Marseille...).Et de prendre aussi connaissance du vote au Sénat de nos sénateurs pour savoir si oui ou non ils ont "rétréci" l'amendement opportun! Si c'était le cas qu'ils portent plainte contre leurs élus pour obstruction manifeste à la défense de l'intérêt général causant un préjudice certain aux élèves et personnels du collège devant déménager dans des préfabriqués ou dans d'autres collèges pour un temps assez long. Le contrôle citoyen , évoqué dans sa campagne par M Le Président de la République , doit être effectif et présent partout pour éviter que de tels actes puissent avoir lieu à la fois par les diagnostiqueurs et par les élus vite dépassés et qui n' opèrent pas "en bon père ou bonne mère de famille" ,comme il le devrait, pour l'intérêt général! Dur, dur de faire vivre la démocratie représentative correctement en surveillant son(a) député(e) ou son(a) sénateur(rice)!
Les détracteurs anonymes de 2016 sont ils devenus muets ?
Leur silence est assourdissant !
C’est un grand tort d’avoir raison trop tôt ! A. Villiers a eu raison trop tôt. La rénovation de ce collège allait coûter plus cher au contribuable qu’une construction. Il y avait largement la possibilité d’accueillir les élèves de bienvenu Martin dans les autres collèges d’auxerre. Mais cela faisait désordre de fermer un collège en REP.
Et maintenant?
Oui André VILLIERS avait raison
merci à la bêtise de nos élus qui une nouvelle fois ne pensent car leur propre réélection et non rien à foutre de notre argent
incompétence quand tu me tiens
Notre député ex PCD, doit boire du petit lait.. Vétuste et plus aux normes, il aurait été plus intelligent de dispatcher, dans les autres collèges d'Auxerre, qui ne présentait pas de risques, les élèves à la rentrée de septembre,. Ce collège va couter pour sa rénovation "la peau du cul aux contribuables" alors qu'il n'est pas utile, vu les places disponibles ailleurs.Force de constater que Villiers avait raison de vouloir le fermer. Son classement en zep, à servi de leurre au Maire d'AUXERRE, pour flatter son électorat dans un but purement politique.