En charge de l'urbanisme l'élu Poyaudin pointe la charge irraisonnée des règlementations nouvelles qui plombent les collectivités.
Ainsi, la commune nouvelle de Charny L'Orée qui compprend plus de 350 hameaux, va devoir dépenser 5 millions d'euros en 5 ans pour mettre aux normes ces hameaux en défense incendie.
Ce n'est juste pas possible.
L'élu en responsabilité dénonce l'amncellement de réglementations poussées par les grosses sociétés du business qui se sucrent par les délégatations de service public.

 

 

 

La video intégrale de plus de 2 heures

 

 

 

Ça bouge dans l'Yonne.

Qui pourrait dire le contraire après la réunion d'hier ...?

La réunion de mardi soir à Guerchy, salle du Foyer communal autrement appelée salle des Associations ou salle des fêtes, difficile à trouver, n'a pourtant pas rebuté les maires venus de loin parfois, notamment du nord et du sud de l'Yonne.

L'ordre du jour était le fonctionnement du SDIS auquel participe le "bloc communal" de manière bien supérieure au "bloc du conseil départemental", comme 30 % de départements, la majorité de 70 % en France étant dominée par la contribution départementale, conformément à l'esprit de la loi de décentralisation.

On ne retiendra pas la polémique d'approche et de gesticulation de cette réunion des maires de l'Yonne 89, le président du conseil d'administration du SDIS Christophe Bonnefond ayant, dans un premier temps, décliné l'invitation pour cause d'agenda.

Le fond, c'est que la crise couve au SDIS depuis plusieurs années - tout le monde s'en fout - la gestion ayant été épinglée par la Cour régionale des comptes tandis que les réunions des conseils d'administration (Casdis) sont houleuses.

En cause, la répartition des charges de fonctionnement du servce départemental d'incendie et de secours entre les communes de l'Yonne et le Département.

Ce n'est pas nouveau : cela remonte à la présidence du Migennois Bondoux dans les années 70, à la départementalisation de 2002 (loi), et à l'accession à la présidence d'André Villiers au CD 89 en 2011 par hold up cocasse.

Ce soir, comme l'ont fort bien expliqué les protagonistes, à savoir le vice-président de la Communauté d'agglomération des communes du Sénonais et l'adjoint au maire d'Auxerre ; l'affaire, les affaires, sont devant le tribunal administratif depuis quelques années, chacune des parties comptant les points plutôt favorables aux Sénonais et à Auxerre trop taxés.

Personne n'a posé la question de savoir combien tout ça a coûté,  c'est-à-dire coûte à la communauté en frais de cabinets d'avocats, qui doivent se régaler. Non ?

Aujourd'hui, il y a un écart entre les contributions. La partie du conseil départemental est de 10,7 millions d'euros et celle du bloc communal s'élève à 14,6 millions d'euros. Auxerre et l'agglomération sénonaise participe à hauteur de 6 millions d'euros. Or c'est le conseil départemental qui a le pouvoir (majoritaire en voix et le président de droit est le président du CD 89) au conseil d'administration du SDIS alors qu'il ne participe qu'à hauteur de 42% du budget de 25 millions d'euros en fonctionnement.

 

Une réunion fondatrice

 

Plus profondément, la réunion de mardi soir à Guerchy, est peut-être un acte politique fondateur d'une nouvelle ère. Pas moins.

Le décès de William Lemaire, vice président du conseil départemental a propulsé Mahfoud Aomar le suppléant mais aussi le président des maires de l'Yonne (AMF89) au conseil départemental. Autrement dit, tout est dans tout.

Christophe Bonnefond qui a finalement eu le courage de vider son agenda ce jour, a présenté le SDIS au travers d'un powerpoint. Comme l'a expliqué le président Aomar, l'objectif de cette réunion était de mettre à disposition des maires les données et éléments de réflexion, en toute connaissance de cause.

Le débat suivit enfin ponctué de nombreuses interventions pertinentes.
Les maires de l'AMF 89 et l'association des maires ruraux de l'Yonne sont satisfaits d'être désormais membres observateurs au conseil administration du SDIS.

 

Propositions

 

On résumera les propositions. Après avoir posé un principe : pas question de remettre en cause la mission des pompiers.

- Mise à niveau de la contribution départementale au SDIS dans l'Yonne, à hauteur de 54% de la contribution totale au SDIS (moyenne nationale). Soit un objectif d'inversion de tendance.

- Remise en cause des aides aux communes dont nombre sont politiques ce qu'ont dénoncé des maires y compris des maires bénéficiaires.

- Création d'un groupe de travail pour identifier les économies possibles dans le budget départemental. Le président Mahfoud Aomar a pris le risque d'affirmer qu'il s'engageait à trouver 450 000 euros d'économies. Elles pourraient servir à financer la contribution supplémentaire du bloc communal au fonctionnement du SDIS, du fait des décisions du tribunal administratif annulant des délibérations du CASDIS.

- Introduction d'un ISO dans la gestion du SDIS. Soit une certification sous forme de process, qui, comme le pointa le président de l'AMF 89 Mahfoud Aomar, permet d'avancer en toute connaissance de cause. Exemple : il faut absolument un vrai DRH au SDIS capable d'initier des carrières pour les pompiers.

- Les communes nouvelles qui concentrent des hameaux (plus de 350 à Charny Orée de Puisaye et plus de 40 à Pourrain en Puisaye) ne sont pas en mesure de se mettre aux normes de défense incendie ... et pour cause ! Charny Orée de Puisaye, plus de 350 hameaux,  sans défense incendie ! Soit un coût de 5 millions d'euros, en cinq ans ... ! Sachant qu'en outre les constructions dans les hameaux de moins de 5 maisons sont interdites.

 

Pierre-Jules GAYE

 

 

Mardi soir, salle du foyer à Guerchy

 

 

 

Christophe Bonnefond président du conseil d'administration du SDIS, debout. Au centre le président de l'AMF 89 Mahfoud Aomar

 

Jean-Yves Caullet maire d'Avallon. Ceux qui pensaient qu'il avait disparu, il n' en est rien. En pleine forme, toute sa tête et médiateur