L'amélioration structurelle des comptes départemantaux s'explique aussi par la réduction par deux des investissements ces dernières années. Ainsi, depuis 5 ans, 20 millions d'euros manquent annuellement, pour les routes, qui se dégradent (DR)

 

 

 

Du retard au démarrage, vendredi à 9 heures, au siège du conseil départemental. Difficultés d'accès pour ceux qui arrivent en voiture compte tenu des travaux en cours en ville, problème de sonorisation dans l'enceinte de l'assemblée et notamment le micro du président, sans compter une espèce de légèreté ambiante avec des airs de récréation. Les journées rallongent, la lumière revient, et les températures ont remonté.

Le ministre Jean-Baptiste Lemoyne était souriant qui rentre d'un "grand débat national" jeudi à Münich, avec les Français de l'étranger. Et qui s'envole pour l'Éthiopie, samedi matin. Pour une fois, point de Nicolas Soret ce qui en alarma plus d'un, au point que Pascal Henriat dut s'employer pour rassurer.

Mais le fond est la bonne nouvelle, provisoire, d'évolutions structurelles positives dans les comptes du conseil départemental. Maîtrise des dépenses, respect de la convention signée avec l'État, recettes supplémentaires non attendues ; autant de bonnes suprises améliorent l'image et l'image de chacun.

 

Les investissements divisés par 2

 

Patrick Gendraud dans son premier discours de l'année ne fanfaronne pas pour autant, au contraire. Peut-être aussi parce que son prédécesseur André Villiers a semé et qu'il a vendu à son successeur la récolte sur pied.

Marie-Laure Capitain, vice-présidente du CD 89 en charge des finances, elle aussi se montra très mesurée, affirmant que tout demeurait fragile et que de nombreux investissements étaient à venir. La maîtrise des dépenses et la diminution des effectifs (18 en 2019 après 37 en 2018)  notamment par le non remplacement de départs à la retraite et la réorganisation des services restent plus que jamais de rigueur.

Pascal Henriat, au nom de l'opposition en l'absence de Nicolas Soret,ouvrit le bal du débat et précisa que la réduction des investissements par deux avait favorisé l'amélioration de la situation financière structurelle du Département (21 millions d'excédent net en 2018, et 31 millions d'épargne brute).

Cela s'est fait aussi, involontairement aux dépens des EHPAD par exemple et du bien vieillir ensemble, qui recueillent les aînés. Or nombre d'EHPAD sont dans un état qui laisse vraiment à désirer pour un accueil digne de ce nom. L'élu d'Auxerre président du MoDem 89  souligna par ailleurs le renoncement à l'entretien et investissements dans les routes (20 millions en moins par an). Un phénomène national lié à la baisse des dotations de l'État. Enfin, que Emmanuel Macron depuis son élection à la présidence, avait stabilisé les dotations aux collectivités après les années noires Hollande de réductions drastiques initiées par Nicoals Sarkozy.

Les travaux se poursuivent au travers de prises de paroles multiples sur ces questions notamment ainsi que sur d'autres, tels le Sdis. André Villiers et Pascal Henriat furent les plus prolixes avec des phases de ping pong. L'ancien président a souvent recadré les choses en les resituant dans le contexte et en donnant du sens aux actions passées.

 

Bienvenu-Martin : décision fin avril

 

Le président Gendraud a évoqué la réunion du conseil d'administration du collège Bienvenu-Martin, jeudi soir, avec Jean Marchand v-p en charge, Malika Ounès et Valérie Leuger-Dorange, administrateurs.

Un calendrier a été fixé. Un séminaire sur les collèges aura llieu le 13 février. Et les élus du département prendront une décision sur l'avenir du collège éclaté en raison de désordres dans les bâtiments, fin avril. Il y aura un vote en bonne et due forme dans le cadre de la sectorisation des collèges dans l'Yonne, dans un souci de rationalisation.

La même méthode sera utilisée donc avec séminaire, sur le dossier du Sdis, le service départemental d'incendie et de secours de l'Yonne. Patrick Gendraud a aooncé que le Département allait abonder de 100 000 euros au budget du Sdis, sur trois ans. Il a aussi rappelé qu'il y a dix ans, la part du département s'élevait à 36 %, à comparer avec les 43% aujourd'hui.

Le président a renouvelé sa confiance au président Christophe Bonnefond président du CA du Sdis et estimé que la situation évoluait positivement. Faisant tacitement référence aux demandes de maires lors de la dernière réunion de l'AMF 89 à Guerchy, demandant que le Département monte à 54%, moyenne nationale, dans le budget du Sdis d'autant que le Département est majoritaire et détient le pouvoir en termes de voix au conseil d'administration.

 

P-J. G.