LA CITE
Municipales à Auxerre : Jean-Louis Hussonnois grand témoin
le mardi 14 janvier 2014, 23:18 - LA CITE - Lien permanent
Le journaliste d'AUXERRE TV, médecin, fut un acteur majeur de la vie politique dans une autre vie. À deux mois des élections municipales, Jean-Louis Hussonnois témoigne et tente d'éclairer des situations parfois confuses notamment au centre, là où même les initiés y perdent leur latin
Jean-Louis Hussonnois, un homme, trois vies (DR)
Jean-Louis Hussonnois : on ne peut pas dire que le centre n'existe pas, le centre est une réalité sociologique qui ne peut se traduire politiquement compte tenu du système électoral qui génère la bipolarisation de la vie politique (DR)
Morvandiau originaire du pays de Bazoches et de Vauban, medecin qui créa le Samu dans l'Yonne au début des années 70, Jean-Louis Hussonnois a aussi vécu une autre vie, en politique. Il fut militant et cadre départemental responsable du RPR dans l'Yonne pendant 25 ans.
Il fut conseiller municipal d'opposition parmi les plus féroces sous l'ère Soisson à la fin des années 80 et 90, avant de rallier ce dernier et de favoriser son élection à la présidence de la région Bourgogne en 1998. Il fut son fidèle adjoint connu pour la mise en oeuvre des "Coeurs de villages" et son suppléant à la députation.
Ce passionné d'informatique qui accéléra la numérisation au Centre Hospitalier d'Auxerre, fut un des premiers bloggeurs de France. Son blog "As-tu bien pris tes comprimés" sur la plateforme du Monde est toujours très suivi. Il fut même président des bloggeurs de France.
En 2001, il conduisit à Auxerre une liste UMP-UDF qui devança de 220 voix, au premier tour, une liste sans étiquette "Avenir d'Auxerre" emmenée par l'avocat pénaliste Bernard Revest et ses amis. Mais une triangulaire au second tour, favorisa l'élection de la liste de gauche dirigée par le socialiste Guy Férez. Jean-Louis Hussonnois fut conseiller municipal dans l'opposition mais vota trois budgets présentés par Guy Férez. Créateur de l'Atelier, "think tank local", en 2007, il s'effaça en négociant une liste d'ouverture (7 conseillers dont 3 adjoints).
En 2011, jeune retraité, il entreprend une nouvelle vie dans la presse. Journaliste à AUXERRE TV, il couvre de nombreuses manifestations politiques, culturelles et sociétales, armé de sa caméra dont il est inséparable. Une fois les images dans la boîte, il n'a de cesse de traiter, monter et exporter les videos afin que les internautes puissent visionner l'actualité brûlante dans les meilleurs délais, quitte à y passer une partie de la nuit.
Témoin, soignant solidaire de la souffrance humaine sous toutes ses formes, Jean-Louis Hussonnois est aussi un témoin de premier rang des séquences de la vie politique. Son éclairage permet de mieux appréhender les réalités complexes d'aujourd'hui.
P-J.G.
Commentaires
Juste un regard au ciel, une pensée pour cet ami qui su animer durant de longues années les sujets brulants autant que la vie de la citée et même du département avec le bon sens qu'on lui doit . à toi mon brave JLUSS, un signe de reconnaissance et d'amitié sincère....jyg
Au delà de l'amitié pour l'homme que les combats politiques perdus ensemble ont conforté , c'est une certaine idée du Gaullisme qui a disparue avec Jean Louis.
Derrière l'homme politique , il y avait toujours le regard curieux, interrogatif, parfois dubitatif et contradictoire du personnage.
En fait , il est toujours resté d'abord et avant tout un médecin.
Il nous manque !
Continuellement présent dans mon cœur et mon esprit...
Grand merci Pierre Jules
Quel bonheur cet article,
Je suis inconsolable... car (en particulier) ma propre vie politique s'est inscrite dans celle de Jean Louis....
grand humanité, une vision politique exceptionnelle et j'en passe.
RIP
Sacré bonhomme
Lorsque le Docteur Jean-Louis Hussonnois dit que Guillaume Larrivé a réussi là où lui a échoué, à savoir rassembler au centre ; ou bien il est trop modeste, ou bien il est partisan (ce qui est son droit le plus absolu) ou bien il caricature à dessein.
En effet et il le dit lui-même, en 2001 il a largement rassemblé au centre, les Tuphé, Henriat, Franchis, Pélissier etc...
En revanche, il n'a pas rassemblé en direction de la société civile, qu'a objectivement incarné la liste de Bernard Revest.
Cela dit on comprend parfaitement que cet épisode a du être particulièrement douloureux pour M. Hussonnois
Réponse à jy garcia
Vous avez parfaitement raison, cet épisode parfois "rocambolesque", n'a pas été évoqué ici. Pour une raison simple, c'est que PJG ne m'a pas posé la question, surtout parce qu'il est bien antérieur aux péripéties municipales et qu'il n'avait sans doute pas sa place dans ce contexte. La venue de Patrick Balkany à Auxerre remonte aux années 77-78 marquées par la rupture entre Giscard et Chirac, rupture qui a scellé la victoire de François Mitterrand en 1981.
Trés intéressante causerie politique.
Jean-Louis Hussonnois a trés pertinemment balayé la vie politique locale et nationale, faite de subtilités et de va et vient permanent, tout en restant le plus neutre possible par rapport aux échéances électorales prochaines.
Je ne vous connais pas mais trouve votre témoignage remarquable d'intelligence, d'ouverture, de finesse. Bravo pour ce beau site d'information, qui fait honneur à notre département.
Manque dans cette longue carrière au service de la ville qu'il convient de saluer chapeau bas, l'affaire "des Thénardier des Hauts-de-Seine" cf. le nouvel obs; (JL Hussonnois suppléant du candidat P. Balkany contre JPS en 1978 ). Le journal local soulignant le parachutage de cet homme , rétorquant sans ambages : "Je n'irai pas m'inventer un arrière-grand-oncle dans l'Yonne, il n'existe pas. Je ne suis pas un candidat parachuté, je suis un candidat bombardé !" Pour mieux faire entendre la voix du néophyte, et sa femme, de crée un bulletin de campagne.