Finalement c'est un échec...

J.G.W : Le constat on peut le faire sur le fond et sur la forme. Sur la forme, on a retrouvé certaines valeurs, certaines ambitions dans le jeu. Sur le fond cela n’a pas suffi ! Le club est en Ligue 2, c’est donc aussi et surtout une déception pour moi, d’abord par rapport à l’investissement qu’on a mis et ensuite par rapport à la confiance qu’avaient mise en moi les dirigeants.  Je pense que la meilleure façon de terminer cette saison c’est de la finir proprement contre une formation qui vient jouer le titre, on s’y attend, mais on va essayer de mettre la meilleure équipe en place pour contrarier notre dernier adversaire de la saison. Quel que soit le résultat, il faut qu’on finisse avec les honneurs en respectant le maillot du club.
 
Que peut-il se passer dans la tête des joueurs ?
 

J.G.W : Certains joueront peut-être un peu leur carte personnelle en fonction de leurs désidératas du futur, mais j’insiste sur le collectif en mettant en place l’équipe qui sera mentalement la plus prête à disputer ce match loyalement. Je peux comprendre la situation des uns et des autres, j’en ai discuté avec certains, je suis encore en réflexion, je veux mettre des garçons qui voudront défendre chèrement l’honneur du club et leur propre honneur, qu’on ne dise pas à la fin de ce match : « on a déjoué, on a changé quelque chose au niveau  du classement, on n’a pas joué le jeu. » Mais bon, avec les forces du moment, il ne faudra pas critiquer outre mesure la prestation des joueurs… On doit respecter les gens qui viendront au stade, certains seront certainement critiques, d’autres seront peut-être véhéments, mais ça aussi ça fait partie de notre métier.
 
J’espérais qu’on jouerait notre maintien à la dernière journée avec notre goal-average favorable, malheureusement on ne va pas refaire l’histoire.
 
Comment voyez-vous l’avenir à court et moyen terme de l’AJA ?

 
J.G.W : Tous les acteurs de l’AJA doivent se poser la question de savoir quel est l’intérêt général aujourd’hui : préparer le futur ou ressasser les choses qui n’ont pas été faites, trouver un projet commun et s’y inscrire de façon pérenne parce que ça passe par là… La Ligue 2 c’est très compliqué, je la connais !  Il y a 15 clubs qui seront peut-être ambitieux pour monter ; on a vu ces deux dernières saisons que ce ne sont pas forcément les clubs annoncés qui sont (re)montés… A Bastia, Troyes ou Reims il y a eu un travail de fait en profondeur, une remise en question, une recherche d’unité.  Ils se sont servis du passé en étant unis dans un projet futur et je pense qu’il faudrait en tirer des leçons. S’unir et s’investir pour le club, ce sont certainement les meilleurs clefs pour espérer revenir rapidement en Ligue 1.