Le château de Saint-Sauveur-en-Puisaye abrite le musée dédié à la grande dame de la littérature, depuis que ses héritiers ont fait don à la commune des meubles et objets qui se trouvaient dans son appartement du Palais-Royal à Paris. Et ces objets et photos racontent silencieusement le roman d’amours de cette femme extraordinaire. Amour des hommes, des animaux, de la vie, mais surtout de sa terre, ses rocailles, ses senteurs, saveurs, teintes et frémissements, amour sans cesse nourri par les souvenirs qu’elle couchait sur les pages avec une joie inaltérable.

 

 

Sidonie Landoy, dite "Sido"

 

Fille d’une mère ayant connu les idées nouvelles d’une toute jeune Belgique libre et ivre – ainsi que les arômes du cacao puisque Sido devait raconter bien souvent à sa fille sa vie bruxelloise au-dessus d’une chocolaterie – et qui ne se laissa jamais enfermer par les rumeurs, soupçons ou conventions, il était tout naturel que Colette, elle aussi, absorbe force et indépendance maternelles, tout en se noyant dans la volupté de la vie à la campagne.

 

Colette en 1893

 

Si les photos et objets racontent en silence ce qu’ils veulent bien révéler, le récit qu’offre la vidéo ci-dessous impose images et sensations par la voix et la présence de Samia Bordji, responsable du Centre d’études Colette : les faits ne sont plus des faits mais des bribes de vies, intenses et volontaires, chacune donnant naissance à un épisode qui en découle, tout aussi captivant que le précédent. Colette cesse d’être un personnage pour devenir une femme dont les autres ont fait un personnage, un peu avec sa complicité il est vrai, mais dont toute la sève est montée de la terre de son enfance pour produire sans cesse de nouvelles pousses à la fois curieuses et généreuses.

 

Horaires (à la réouverture)

Ouvert de 10h à 18h en continu, fermeture le mardi.

Contact : contact@musee-colette.com ou 03 86 45 61 95

 

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                                                          Suzanne DEJAER