Le bel édifice de la Maison des Arquebusiers (*)  propriété de l'État est à vendre. Le service Bâtiment de France a déménagé. Le bâtiment est vide. La ville d'Auxerre à qui le représentant de l'État a proposé à plusieurs reprises de le vendre pour l'euro symbolique, ne veut pas acheter l'édifice dont elle devrait supporter Les charges divers et de maintenance. Aussi beau et emblématique que soit l'édifice historique.

Guy Férez explique que la ville est propriétaire de pas moins de 30 hectares et cherche à se débarrasser, en rationalisant son fonctionnement, des bâtiments dont elle peut se passer. En somme la même démarche que l'État et le conseil départemental de l'Yonne. Abaisser les charges et récupérer le produit des ventes tel est l'objectif, en cette période de baisse continue des dotations et où lever l'impôt n'est plus une solution tant les prélèvements pèsent sur les bourses. L'argent se fait rare.

L'État n'a donc pas de projet pour la Maison des Arquebusiers si ce n'est celui de la céder. Les estimations de prix sont en cours.

Que pourrait-elle devenir, selon Guy Férez ? Un musée privé ? Un restaurant ? un lieu vivant culturel ? Mais les conditions d'accessibilité sont compliquées qui se heurtent aux contraintes des édifices classés.

AUXERRE TV a demandé au maire s'il avait réellement fait le deuil de l'abandon du projet d'aménagement de la place de l'Arquebuse  qu'il a retiré en séance publique du conseil municipal en juin 2013 ? Le premier magistrat de la cité s'en explique dans l'interview. Pas de regrets, non, car un homme seul ne peut aller contre le sentiment général s'il n'est pas suivi et si le projet n'est pas partagé.

Il reste qu'il considère que l'abandon fut une erreur pour la ville.

Enfin, la tribune d'Honneur du stade Abbé-Deschamps continue de faire couler de la salive à défaut d'encre. La ville est propriétaire de la tribune mais pas du terrain ni des loges par-dessus. L'AJA conteste la réalité de la propriété faute d'acte officiel en attestant.

Un dossier qui traîne depuis trois ans, un temps qui commence à faire long selon le maire, pour une affaire simple.

 

Pierre-Jules GAYE

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(*) L'arquebuse est une arme à feu de portée effective limitée (moins de 50 mètres), assez lourde et encombrante mais dont on pouvait épauler les dernières versions.

 

 

 

 Maison à vendre

 

La Maison des Arquebusiers est un monument classé, signal fort à l'entrée du coeur de la cité. Occupé jusqu'alors par l'architecte des Bâtiments de France et le personnel du service, il est désormais vide, l'État ayant décidé de regrouper ses services et de rationaliser l'iusage des bâtiments dont il est le propriétaire. La Maison des Arquebusiers est à vendre et la ville d'Auxerre ne veut pas acheter un immeuble dont il faudra supporter les charges (DR)

 

La Maison des Arquebusiers mise en valeur dans le projet privé, finalement retiré par le maire Guy Férez en juin 2013, compte tenu des oppositions fortes otament des commerçants à un projet jugé trop bétonné et comprenant trop de boutiques sans compter un supermarché / © Architecte Matthieu Boidin

 

La SOPIC, société spécialisée dans les investissements commerciaux en centre-ville, était porteuse du projet d'aménagement de la place de l'Arquebuse en investissant 25 millions d'euros, dans la transformation du parking souterrain et de la place. Le projet total représentait 40 millions d'euros.
La Ville a cherché des partenaires pour mener à bien la modernisation de cette place qui devait dans l'esprit de ses initiateurs, enfin s'imposer comme la locomotive du centre-ville.

 

LE DOSSIER ARQUEBUSE D'AUXERRE TV

 

LE MAIRE RETIRE LE PROJET D'AMÉNAGEMENT le 20 juin 2013

 

 

Tribune d'honneur à vendre

 

La tribune d'Honneur de l'AJA appartient à la ville d'Auxerre qui paye la taxe foncière explique le maire Guy Férez. Le terrain appartient à l'AJA ainsi que les loges : c'est ce qui est entre les deux qui est l'objet d'une cession dans les cartons depuis trois ans ce qui fait dire au maire de la ville que cela fait longtemps que ça dure, pour un dossier qui est simple. Il est cohérent et logique que l'AJA veuille être propriétaire de l'ensemble. L'obstacle à la transaction est que l'AJA désormais, estime que la ville n'est pas propriétaire de la tribune en question et qu'aucun acte notarié n'en atteste. Le contentieux a été confié à un expert indépendant chargé de dire le droit (DR)