Le centre d'appel 15 et l'hélicoptère du Samu du centre hospitalier d'Auxerre, le seul dans l'Yonne, sont menacés.

En cas de suppression, votre santé et votre survie en cas d'accident seraient en danger.

Il faut défendre et sauver l’œuvre créée, pour vous, par  le Dr Jean-Louis Hussonnois tout au long de sa vie.

Signez la pétition pour le maintien du 15 et de l'hélicoptère sanitaire, amené à Auxerre par le Dr Jean-Louis Hussonnois, fondateur du Samu dans les années 70.

En 24 heures, plus de 4 500 signatures ont été recueillies sur le site de pétition à l'initiative d'AUXERRE TV.

La mobilisation est réelle. Les parlementaires de l'Yonne et des élus ont adressé, pour leur part, un courrier à la ministre de la Santé.

L'union sacrée en quelque sorte. Rare.

Jean-Louis Hussonnois demeure une figure attachante et aimée.

Comme l'a écrit de manière sensible Olivier Leclerc, commerçant à Auxerre, ...

" Rappelez-vous le son de l'hélicoptère au dessus d'Auxerre lors de ses obsèques, un moment inoubliable. Il nous faut continuer à entendre ce son. "

Défendre la santé des Icaunais, c'est défendre le territoire de l'Yonne.
C'est aussi défendre la patrimoine bâti, au fil du temps, par les femmes et les hommes de l'Yonne qui souvent lui ont voué leur vie.

L'hélicoptère n'est pas qu'un moyen de sauvetage.
Il symbolise une lutte de longue haleine pour l'amélioration de l'humanité, les soins apportés à la santé des humains, femmes et hommes, enfants, de l'Yonne. Une longue chaîne d'union.

 

Suzanne DEJAER, Jacques MILLEREAU et Pierre-Jules GAYE

 

 

 

 

 

Ce qu'en disait le Dr Hussonnois

 

"L’intérêt de ces « évacuations » sanitaires héliportées  n’est plus à rappeler; c’est aussi une manière de rééquilibrer les chances des malades éloignés des centres spécialisés par rapport aux « urbains ». L’hélicoptère « sanitaire » est beaucoup plus qu’un simple moyen de transport, c’est aussi un outil qui touche à l’harmonisation de l’aménagement du territoire.

"On ne peut oublier que des milliers de vies ont été sauvées en médicalisant sur place les blessés ou les malades.

"Enfin, pour les zones très urbanisées, dans certains cas, notamment quand le réseau routier est complètement saturé, les coûts de la voie aérienne sont proches de ceux de la mise en œuvre d’une ambulance spécialisée avec une équipe de médecins urgentistes à bord.

"il serait dramatique de remettre en cause gravement un outil performant qui permet d’équilibrer les chances face au désir sanitaire de qualité des français de la ville et de la campagne."

 

Extraits signés Le Chat, alias le Dr Jean-Louis HUSSONNOIS, fondateur du Samu dans l'Yonne et de l'hélicoptère sanitaire

 

SIGNEZ LA PÉTITION

 

 

 

 

 

 

La fureur et les eaux calmes

Publié le 15 octobre 2009 dans "As-tu bien pris tes comprimés", le blog polyphonique de Jlhuss ( le DrJean-Louis Hussonnois) qui signe Le Chat.

Tranche de vie, de vraie vie

 

 

 

"Les Samu et Services des Urgences, sont les lieux privilégiés des histoires peu banales, souvent tristes et dramatiques, des endroits aux images « fortes »
Parfois, dans la même journée, presque simultanément, se succèdent des scènes qui resteront gravées dans les mémoires, des instantanés à l’acide. Il en fut ainsi chez nous, il y a 48h.
A quelques heures d’intervalle, les médecins du SAMU furent appelés à intervenir sur les lieux de deux drames à l’issue identique, la mort d’un homme, mais aux contextes bien différents.

Soyons bref sur le premier ; il est tellement désolant dans sa mise en scène sociale que nous laissons à la grande presse le soin d’en débattre : un gendarme proche de la retraite, s’apprête à intercepter un automobiliste très jeune et déjà privé de permis après que ce dernier eut été flashé à 140 km/h sur une route limitée à 90. Le chauffard se voyant coincé force le barrage du gendarme intercepteur et le tue. L’inconscience est telle qu’elle nous laisse sans voix. Ces comportements seraient-ils hérités de la Nitendo avec ses vies multiples et récupérables en appuyant sur « game over » ? Un homme est mort, un autre a compromis tout le reste de sa vie, pour un excès de vitesse : fureur !

Le deuxième tableau est bucolique, même si la chute de rideau est la même, l’ambiance est paisible et humaine.
Un homme est en arrêt cardiaque au bord d’un très beau
lac de la région Poyaudine , en limite de Nièvre. Les campeurs de l’été sont partis depuis longtemps, l’espace a retrouvé une grande quiétude, seulement troublée par les bruits étouffés d’un campagne proche et laborieuse et la causette des corneilles.
Ils sont là quelques pêcheurs, en cette belle fin d’après-midi d’octobre à taquiner, la perche, le gardon, la carpe, le brochet ou tout à la fois. Très éloignés les uns des autres, sans conflit de voisinage, ils n’ont pour seul témoin que le miroir des eaux calmes.
Notre pêcheur est mort et bien mort, à n’en pas douter brutalement et sans avoir eu le temps d’y penser vraiment. Sa mort est concomittente d’un combat inégal avec un gigantesque brochet; le destin a laissé le temps de l’accomplissement pour les deux; l’animal est sur la rive. La bête est belle, sa taille pourrait lui donner droit à la photo dans le journal local, rubrique des records. Elle ferait l’admiration des consommateurs du bar des pêcheurs et la gloire du vainqueur. Mais elle ne sera jamais faite (sauf ici). Le vainqueur ne l’est qu’à moitié : il est mort à côté de sa prise encore agonisante. La bourriche est pleine de gardons, perches et autres prisonniers argentés et brillants que nous redonnons au lac ! Les voies du Seigneur sont impénétrables : la mort du pêcheur a sauvé les poissons !

Dans leur finalité ces deux épisodes sont identiques; ils décrivent l’environnement de la mort d’un homme. C’est toujours l’occasion d’une remise à jour pour celui qui assiste à ces départs. Mais la discordance des tableaux est bouleversante. Dans l’un, c’est le bruit, la fureur, l’inconscience et la stupidité qui président, dans l’autre, c’est la nature apaisée et sereine, l’animal et l’homme liés par un même destin au bord des eaux calmes.


(Publié le 15 octobre 2009 dans "As-tu bien pris tes comprimés", le blog polyphonique de Jlhuss ( le DrJean-Louis Hussonnois) qui signe Le Chat