Les TER Bourgogne sont financés par la région donc les contribuables à hauteur de plus de 200 millions d'euros par an, 426 millions au total pour la Région Bourgogne Franche-Comté au budget 2018, la ligne la plus importante, supérieure aux lycées ... ! (DR)

 

 

Le gouvernement est prêt à lancer la bataille du rail.

Remis jeudi, le rapport de l’ex-PDG d’Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta était la première salve : il propose une réforme en profondeur qui irait jusqu’à la mise en cause du sacro-saint statut des cheminots et préparerait l’entreprise publique à affronter la concurrence.

Ce rapport préconise aussi l'abandon des petites lignes régionales peu fréquentées. Et notamment les deux lignes du Morvan Auxerre-Avallon et Auxerre-Clamecy.

Après la préconisation par une commission nationale d'orientation d'abandonner le projet d'électrification de la ligne de chemin de fer Auxerre-Larcohce-Migennes qui figure au contrat de plan État- Région 2015-2020, ce sont des perspectives sombres qui se profilent pour l'Yonne département rural.

Même si la mobilité alternative pourrait se développer (bus, taxis, train local).

Et la voie ferrée Auxerre-Migennes être améliorée.


"La vraie casse c'est le statu quo"

 

Trois jours après la publication du décapant rapport Spinetta, la ministre des Transports Elisabeth Borne revient sur ce texte qui préconise de profondes réformes de la SNCF : "Il pose un diagnostic, sévère mais malheureusement très juste. Ce qui est dit sur les difficultés de notre service public ferroviaire est largement partagé. Ensuite, en ce qui concerne les propositions, nous n’avons pas d’a priori, tous les sujets sont sur la table en toute transparence", explique-t-elle dans une interview au JDD.

" Le plus grand danger pour ce grand service public auquel nous sommes tous attachés, ce n’est pas la réforme, c’est le statu quo."

Avant de se lancer dans une anaphore : "La vraie casse du service public, c’est quand on a près de 20% des lignes qui sont ralenties par manque d’entretien comme aujourd’hui. La vraie casse du service public, c’est quand on laisse se dégrader la qualité du service dans les trains de nuit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de voyageurs et qu’on arrête ces trains. La casse du service public, c’est de laisser perdurer la situation actuelle ! "

 

 

 

 

 

 

 

 Une partie de la carte publiée dans le rapport Spinetta (DR)


Les élus de l'Yonne se sont battus

pour la nouvelle desserte régionale

 

En décembre 2014

VIDEOS

 

André Villiers le président du conseil général s'opposait à la desserte et proposait d'aumgenter la vitesse des trains pour gagner le temps recherché. Il a insisté sur le potentiel du Morvan, l'accroissement du tourisme et a demandé qu'il soit rendu au territoire ce qu'il a donné avec les nourrices et le transport du bois. André Villiers redoute la fin de la ligne que signerait une non reconduction de convention avec la compagnie de taxi-bus, comme cela vient de se produire dans les Cévennes

 

Le nouveau et jeune sénateur Jean-Baptiste Lemoyne avait solennellement demandé aux représentants de la Région Bourgogne un moratoire sur ces mesures élaborées sans tenir compte de la réalité de des territoires ruraux. Un schéma régional sur la mobilité et l'intermodalite devait être élaboré par la Région pour janvier 2016 : le sénateur, aujourd'hui ministre, proposait donc de mettre à profit 2015 pour travailler à une desserte intelligente et ambitieuse pour la ligne Morvan-Paris. Si rien ne bougeait, une marche solidaire sera organisée sur Dijon pour que les "sans trains" ne restent pas sans voix.

Un compromis avait été trouvé. À nouveau remis en cause.

 

Michel Neugnot : "pas touche aux lignes du Morvan"

 

Selon Michel Neugnot en charge des transports à la région Bourgogne-Franche-Comté, interrogé mardi, il n’est pas question de remettre en cause les lignes Auxerre-Avallon et Auxerre-Clamecy : «  on ne va pas remettre en cause des dessertes qui ne relèvent plus de l’Etat mais qui dépendent de la région. L’aménagement des dessertes a été revu. Nous maintenons ces dessertes. » C'est le message porté la région Bourgogne-Franche-Comté lors de son entrevue, mardi, avec la ministre du transport Élisabeth Borne.

La région Bourgogne-Franche-Comté souhaite que les petites gares TGV soient maintenues sur l’ensemble du territoire. Tout comme les lignes secondaires explique Michel Neugnot vice-président en charge des transports à la région.  

« Nous pensons qu‘elles font parties de l’aménagement du territoire et que l’État ne peut pas s’en désintéresser d’un revers de main comme cela. Et pour ce qui est du court terme nous souhaitons que ce qui était prévu en réalisation de travaux dans le cadre du contrat de plan soit maintenu.

C’est une position très forte que nous exprimons à la ministre des transports Élisabeth Borne ce mardi.

Pour ce qui est les lignes du Morvan, pendant deux contrat de plan nous avons travaillé sur cette ligne donc elle n’est pas dans les lignes ou il y a des travaux à réaliser dans l’immédiat.

D’autre part nous avons mis en place à l’été 2015 des dessertes nouvelles mêlant du car et du train et nous avons tous les ans un bilan de cette desserte qui prouve que l’on n’a pas perdu d’usagers sur cette ligne ».