Lille est passé par tous les sentiments. Après avoir longtemps buté sur le bloc Auxerrois et perdu Mauro Cetto sur carton rouge, les hommes de Rudi Garcia pensaient sûrement avoir fait le plus dur en prenant les devants grâce à deux coups de pieds arrêtés du Belge Eden (34eme et 62eme sp).

Mais c’était sans compter sur la faculté de réaction (presque inespérée) des coéquipiers de Stéphane Grichting. Trop passifs pendant une bonne partie de la rencontre, les Bourguignons ont fini par arracher le point du match nul dans les dix dernières minutes. Et ceci malgré l’expulsion d’Anthony Le Tallec (67eme). Un coup dur pour les Dogues qui ont raté l’occasion de prendre une option sur la troisième place. Intouchable la saison passée, le club du président Michel Seydoux manque cruellement de constance cette saison. 

De leur côté, les Auxerrois ont montré qu’ils n’avaient encore dit leur dernier mot dans la course au maintien et surtout qu’ils n’avaient pas encore lâché leur entraîneur Laurent Fournier (qui sauve sa tête), dont le poste ne tient pourtant qu’à un fil. La manière est encore loin d'être satisfaisante, mais l'essentiel est ailleurs.

Founrier refuse de fliquer les joueurs à la Guy Roux

A la dérive, Auxerre est sous la pression de bruits qui circulent sur le possible remplacement à la tête de l’AJA de Laurent Fournier qui ne pense qu’au maintien. Il n’est pas prêt à devenir le nouveau Guy Roux, qui pistait ses joueurs aux péages et en boîtes de nuit, afin d’éviter des comportements nonprofessionnels.

« Avec les chasses (sic) que je leur mets, le mec qui dit que je suis trop gentil parle sans savoir. Mais je ne peux pas surveiller les joueurs chez eux, me mettre au péage ou aller en boîte voir s’ils y sont. Je sais que ça s’est fait ici, mais on est en 2012, les mentalités ont évolué. Je ne fais même pas ça avec mes enfants. Quand on est pro, il faut être responsable. Mon rôle est de les y aider.

L’entraîneur, ce n’est que 10 %, l’essentiel ce sont les joueurs, explique, dans l’Equipe, l’entraîneur de l’AJ Auxerre, lequel reconnaît qu’il n’a pas les moyens de punir ses joueurs, tant son effectif est réduit pour réussir l’opération maintien. Je n’ai pas le groupe pour me le permettre ! Si vous avez trois latéraux gauches, trois latéraux droits, c’est facile. Au PSG, Artur Jorge pouvait dire : “Tu as fait le con, tu dégages.” Moi je ne peux pas. »