AJA
L'actionnaire Hervé Parmentier très inquiet pour l'avenir de l'AJA
le mercredi 05 décembre 2012, 16:19 - AJA - Lien permanent
A la veille de l'assemblée générale, Hervé Parmentier, homme d'affaires Auxerrois et actionnaire de la SAOS AJA section professionnelle est extrêmement pessimiste pour l'avenir de l'AJA. Il juge la situation tragique sur le plan sportif et financier
Hervé Parmentier, actionnaire de la SAOS AJA section professionnelle (DR)
Ancien administrateur de la SAOS AJA section professionnelle dans l'équipe d'Alain Dujon ancien président de l'AJA, toujours actionnaire de la SAOS AJA, Hervé Parmentier est gérant de sociétés depuis 1986. Il a créé AZ Déco spécialisé dans le second oeuvre du bâtiment ainsi que dans l'événementiel. Il a aussi investi, depuis 1987, dans l'immobilier pour les PME et très petites entreprises principalement à Auxerre et en Bourgogne.
Il répond, aujourd'hui, aux questions d'AUXERRE TV, parce qu'il est extrêmement inquiet pour l'avenir immédiat de l'AJA.
La récupération des 3,2 millions est vitale pour les 3 mois à venir
Selon lui, en-dehors de l'aspect sportif - Auxerre est tombé en Ligue 2 où il occupe la 16ème place - l'avenir est extrêmement sombre. La trésorerie à trois mois, sera assurée, il l'espère, par la récupération avant la fin du mois de décembre, des 3,2 millions de caution versés à la banque OSEO qui a avancé les fonds pour la construction du centre de formation (1). Les mois suivants dépendront de la réussite de l'émission de 380 000 obligations à 15,158 euros pour abonder au capital, une opération que Hervé Parmentier juge "délicate et confuse". Qui va valider les entrants et quelles garanties, quelle caution sont offertes aux acheteurs ?
Pour le reste, le marché des transferts a changé : les clubs tous, sauf PSG et Monaco, surrendettés sont contraints de réduire la masse salariale. Il y a par conséquent peu de demandes d'achats de joueurs et il y a de plus en plus de joueurs sans emploi. Cette source traditionnelle de revenus pour l'AJA se tarit rendant les choses plus compliquées.
Un empilement d'hypothèses favorables
"Le déficit du précédent exercice (la saison dernière) était de plus de 16 millions d'euros qu'il fallait éponger. Le bas de laine était de 20 millions d'euros. Le budget de la saison en cours s'établit à 20 millions d'euros. Il va falloir trouver 12 millions. Les frais de fonctionnement du nouveau centre de formation qui doit être livré incessamment, ont été estimés à 6,5 millions d'euros par an. Il va falloir les financer. Les hypothèses financières qui seront présentées aux actionnaires, jeudi, lors de l'assemblée générale statutaire de la SAOS, empile les hypothèses à condtions favorables dont on ne sait pas si certaines sont réalisées ou à réaliser".
Pour Hervé Parmentier, il faut faire table rase et rebâtir avec de nouvelles équipes aux manettes. Le collectif d'Appoigny (14 signatures dont Bourgoin, Roux, Maupoil, Rémy, Cool, Laguillaumie,Truffault Billotte) et son projet 2015 qui prétendait faire rêver aux plus hautes destinées du club, est d'ores et déjà un échec. Ses membres devraient par conséquent démissionner, estime Hervé Parmentier.
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(1) Le coût du nouveau centre de formation de l'AJA est de l'ordre de 10 millions financés pour quart par la région Bourgogne, le conseil général de l'Yonne, la ville d'Auxerre et le club. Or les collectivités libèrent leur financement sur 5 ans. C'est donc une banque qui avance l'argent pour payer les entreprises. L'AJA qui finance un quart de l'investissement prend en charge les intérêts des sommes avancées par la banque. Il reste à savoir si après la réception des travaux prévue à la fin du mois de décembre 2012, la banque reversera la caution entière soir 3,2 millions ou si elle déduira les intérêts afférents et en cours, ce qui réduirait le total du montant de la caution
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Commentaires
Il est quand même très dommage que "la communication" est été ostensiblement refusée lors des épisodes "critiques". Je peux témoigner que ce n'est pas de la faute d'AUXERRE TV qui ne cessait d'essayer d'avoir des interviews de toutes les parties.
Mais restons dans le présent, cet interview est très bon, je le répète il est bien dommage qu'il intervienne bien tard.
Daniel, as-tu regardé l'entretien entièrement ?!
Quand je lis ton commentaire ça ne m'en donne guère l'impression
Joli entretien qui laisse bien entrevoir la réalité des choses et les turpitudes des hommes, en allant au delà de la nécessaire prudence de Mr Parmentier, peut être pouvons nous apprécier la personnalité de Gérard BOURGOIN en examinant son passé. Qui se souvient en effet de ses lamentations sur la faiblesse des marges de son métier de volailler, et sa recherche d’agent frais via une banque d’Etat (à l’époque) en utilisant ses relais politique locaux et l’ardoise laissée aux contribuables. Depuis cette époque des années 90, beaucoup disent que c’est toujours le contribuable, directement ou indirectement qui règle les factures de ce triste sire. Derrière tout cela y a-t-il dans cette « prise de contrôle » d’un club riche au moment de l’OPA, le même objectif de « siphonage talentueux » au bénéfice de personnes privées ? Difficile de le dire, mais avec le temps les langues vont peut être se délier !
C'est un tacle à J-P Soisson " L' incapacité à transmettre semble être une fatalité auxerroise! " ?
Encore un superbe reportage, instructif.
Quant au fond du problème, certes il y a eu des erreurs commises à tous les niveaux, mais il ne faut cependant pas faire fi de la conjoncture actuelle, la marge d'erreur est très serrée pour un petit club, d'une petite ville, modeste. Tenir plus de 30 ans en ligue 1 relevait déjà de l'exploit. Pensons toujours à reconnaitre l'extraordinaire talent de ceux qui ont permis de réaliser cela avant de les critiquer (ce qui est justifié pour nombreuses choses).
Heureux d'avoir enfin entendu la parole de l'équipe Dujon à travers cet échange fort interessant. Hervé Parmentier réussit, à travers quelques silences bien placés à nous faire comprendre, en toute simplicité, comment les acteurs principaux de cette aventure exceptionnelle qu'est l'AJA football ont cassé leur propre jouet.
L' incapacité à transmettre semble être une fatalité auxerroise!
Pas convaincu par les réponses de l'intervenant.
Ses explications sont floues et pas du tout objectives. Normal je pense puisque son camp a perdu; du coup tous les scénarios sont catastrophiques et à l'écouter c'est la fin de l'AJA demain. Pour ma part je n'ai rien appris.
Merci en tous cas à AuxerreTV de nous avoir fait partager cette interview, et maintenant j'attends que la parole soit donnée à l'autre camp. Nous aurons ainsi les positions et explications des deux parties opposées :-)
Édifiant
Auxerre Tv vous devenez un media incontorunable qui dit les choses comme on ne les entendait pas avant
Je ne trouve pas les mots.
A chacun de se faire son idée
Vous contribuez au débat en informant les gens de manière assez complète.
Il va falloir s'habituer
Merci. Continuez
La dernière réplique, même si dite dans un demi-rire - teinté d'amertume -, est un véritable épitaphe.
Bel entretien, qui laisse un goût d'échec et de cachotteries.
Triste.